samedi 28 avril 2012



Voici pour vous un projet de dessin à tatouer, que le syndicat national des artistes tatoueurs ne validera sans doute pas. Pourtant, quelle belle idée de cadeau collectif. Quelle nouvelle manière d’aborder le trait et de sublimer le message. Quel dommage.
Mais pourquoi soudain s’improviser maître du pistolet à encre ? À la faveur d’une anecdote, encore elle, toujours elle. 
Le candidat sans lunettes du second tour s’est donc fait chiper son nom de domaine par une tatoueuse seine-et-marnaise. Un homme d’état démuni face à la réalité du web. Une professionnelle énervée, qui depuis 17 ans cherche à faire reconnaître son activité face à une administration bornée, et qui va prendre au dépourvu une armada de communicants politiques pour nommer sa cause, son combat. Gonflé comme un biceps sur lequel s’épanouirait… un tigre/une geisha/un aigle/une ancre marine/une gargouille/une salamandre/Betty Boop/un cœur saignant/un motif maori/une cible… car les symboles ont la peau dure. Scott Campbell, artiste dont le style et le stylet s’arrachent, reconnaît une forme de tradition et de constance dans l’ornement de peau : pour les mecs, des crânes ; pour les filles, des papillons.
Le papillon, celui qui figure sur la couverture de l’inaugurale et hivernale édition d’un magazine d’art et qu’il faudrait délicatement gratter pour découvrir le tatouage (en forme de papillon) réalisé par l’artiste Damien Hirst sur un sexe volontaire et féminin. Le papillon, l’insecte qui suscite une adhésion généralisée. Tout le monde aime les papillons, tout le monde a peur des requins. Damien Hirst est en cela très proche de l’esprit tatouage, qui individualise les grandes fictions collectives. On voudrait que son tatouage ne ressemble à aucun autre et pourtant, un réflexe prêt-à-porter, une volonté de reconnaissance, et un petit serpent finit par enserrer une cheville. Certains préféreront toujours le dessin d’une jambe poilue sur leur jambe poilue, mais parce qu’il s’agira aussi de porter l’œuvre d’un artiste sur sa peau support. D’autres, plus frileux, achèteront un pull en cachemire reproduisant les emplacements exacts des tatouages d’un artiste tatoué.
Un autre artiste, John Baldessari, fait une proposition enthousiasmante, avec cette phrase à apposer dans un lettrage pas compliqué : « I will not wear any more boring tatoos *»
C’est aussi ce qu’on se dit. Car styliser une rose de plus, celle qui fleurit dans les catalogues de tous les tatoueurs, quel ennui ! Alors, pourquoi pas « Vive les 35 heures » ou « Je hais la finance » ? Bof, on était moins chaud.

*je ne porterai plus de tatouages ennuyeux

mercredi 25 avril 2012


Ce blog, qui doit tout à la comptine « Trois petits chats » passant sans vergogne d’un sujet à un autre, selon un principe d’association d’idées à l’oreille, et vaquant de liens en liens, vous propose une petite chanson à fredonner : 

« Un débat, deux débats, trois débats, ba ba,
Bague au doigt bague au doigt bague au doigt, doigt doigt,
Doigt d’honneur doigt d’honneur doigt d’honneur, neur neur,
Ne ris pas ne ris pas ne ris pas, pas pas,
Pas de bol pas de bol pas de bol, bol bol,
Bolloré Bolloré Bolloré, ré ré,
Résister résister résister, té té,
T’es foutu t’es foutu t’es foutu, tu tu,
Tumoral tumoral tumoral ral ral,
Ras le cul ras le cul ras le cul, cu cu,
Cumulard cumulard cumulard lar lar,
La raclée la raclée la raclée, clé clé,
Clé des champs, clé des champs, clé des champs, chan chan,
Chanceler, chanceler, chanceler, lé lé,
Les vilains, les vilains, les vilains, ain ain,
Un débat, deux débats, trois débats…. »

samedi 21 avril 2012


Il y a une lueur d’espoir. Encore. On a peut-être le remède, la solution miracle contre l’inconséquence, le désarroi, l’égarement des parents quand rien ne semble plus soulager, soigner ni guérir et quand, à bout devant l’adversité, ils sont prêts à tout pour voir cesser la malédiction de l’enfant pouilleux. La mayonnaise. Elle étouffe, noie l’insecte parasite dans un bain de gras. Le pou succombe. Grâce à elle, une famille va revivre, l’enfant retourner à l’école, aux goûters d’anniversaire, la mère sera soulagée, d’humeur propice au plaisir, à la dépense et tout ce petit monde consommera de nouveau. La mayonnaise lubrifie l’économie. Les hommes politiques et tous ceux qui pensent la société d’aujourd’hui le savent, et ne la regardent plus pareil depuis longtemps. Qu’a-t-elle de plus qu’eux ? Elle est résolument et profondément la seule chose qui rassemble et ne divise pas.
Il ne faut donc pas leur en vouloir si elle les subjugue et s’ils convoquent son pouvoir en ces temps de débat, la glissent comme un mot magique, un sésame qui pourrait bien tout changer.
"Quand la mayonnaise prend, il faut éviter qu'elle retombe et ça peut tourner, donc c'est une attitude que je ne cesserai d'avoir, c'est celle du respect des Français", a ainsi déclaré le candidat François Hollande lors d’une émission télévisée.
C’est une manière de penser Mayonnaise. En intégrant cette conscience spontanée de l’échec, puisque démarrer une mayonnaise, c’est se confronter d’emblée à la probabilité du ratage. C’est s’engager dans la lutte des masses avec humilité.
Il y a une autre manière de parler Mayonnaise : "Je ne crois pas qu’on puisse guérir de la mondialisation et si guérison il y a, il ne faut pas croire qu'elle est un retour à l’innocence biologique. On ne sort pas de la mondialisation, c’est comme défaire une mayonnaise : vous n’allez pas retrouver la moutarde, l’huile et l’œuf, ça ne marche pas comme ça, ce n'est pas réversible", déclama le professeur de philosophie Raphaël Enthoven pour mettre à mal une des notions chères à Arnaud Montebourg. Un argument à faire se retourner une mayonnaise dans son bol, car quel esprit tordu voudrait premièrement défaire cette sauce onctueuse, objet d’union, source de contentement ?
Ce serait comme… imaginer le parent versant l’huile, puis mettant l’œuf et badigeonnant de moutarde la tête de son enfant, histoire de dire sa défiance vis-à-vis d’un traitement dans lequel il ne croit pas. Ce serait si triste et si humiliant. Si malhonnête et si dégradant.
La mayonnaise, outil de compréhension du monde ? Peut-être.
Demain, j’en mangerai pour accompagner une viande (préalablement abattue cela va sans dire), avant de me rendre dans l’isoloir. Que la mayonnaise soit avec moi.


Merci à Hannah B. pour son conseil 

mercredi 18 avril 2012


Et tout d’un coup, la peur : j’apprends sur Eurêka Santé que mettre une goutte de collyre dans un œil présente un taux d’échec autour de 30% selon une étude récente réalisée sur deux groupes de patients âgés. Qu’ils soient gauchers ou droitiers (même si cette variable n’a pas l’air pris en compte), atteints de dégénérescence maculaire ou d’un glaucome, ils se loupent pour un tiers d’entre eux, visant à côté de l’œil, sans avoir même conscience de rater l’instillation.
Je vois l’urne, je vois le bulletin, je crois bien faire et pourtant la maladie gagne du terrain. Je vois un geste, dont on ne mesure pas assez la part d’ombre. Et pourtant, j’ai vu la poutre dans l’œil du voisin.
J’essaie de me changer les idées. Mais j’apprends que des parents dont les enfants ont chopé des poux, insatisfaits par les produits disponibles sur le marché, ont eu recours à un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie. La tête de leur chérubin à la même enseigne que du poil de chien. Cas isolés ? Désespoir familial qui favorisa une automédication malheureuse ? Un acte plus répandu visiblement, car l’Agence nationale de sécurité sanitaire a cru bon de diffuser une note de rappel.
L’homme me cause décidément du souci.
Alors, je rassemble toutes mes forces de compassion et d’apitoiement et je pense à celui qui souffre d’impatiences. Non, il ne s’agit pas de l’homme pressé qui n’en peut plus d’attendre le premier tour, le second ou l’arrivée des vacances, mais de celui qui, une fois dans son lit, dernier bastion imprenable, connaît le syndrome des jambes sans repos. Elles sont prises de soubresauts incontrôlables, de fourmillements, de picotements, voire de décharges électriques. Provoquent troubles de la mémoire et de la concentration, comme un exténuement sans limite. La peur à nouveau, m’étreint : causeraient-elles aussi un manque de discernement à propos de la chose politique ? 


dimanche 15 avril 2012


J’ai écouté du théâtre à la radio. La pièce était une réelle découverte, le défaut de vision accroissait ma capacité d’écoute et il s’agissait bien plus que d’une lecture avec bruitage. Les voix m’étaient inconnues, le texte aussi, tout comme la troupe. J’aimais bien cette idée. Les enregistrements de textes d’auteur interprétés par des acteurs aux timbres mille fois entendus m’éloignent toujours un peu de l’écriture. Je bascule alors dans un registre autre, celui d’une admiration cumulée, pour la voix et pour le récit. C’est en regardant la programmation à venir du Théâtre de la Ville, que je suis tombée sur Robert Plankett, création du Collectif La vie brève. L’histoire d’un jeune homme qui meurt d’un AVC en ramassant des pommes dans son jardin. Ses proches qui se rassemblent pour trier ses effets, s’occuper des formalités. L’émission L’Atelier fiction sur France Culture a proposé à la troupe d’imaginer Robert Plankett telle une œuvre sonore. La diffusion en accès libre se fait bien avant la représentation, c’est généreux. Cette histoire de deuil à l’oreille, outre sa qualité dramaturgique et sa part d’invention, me fait un drôle d’effet. Une scène précisément. Une femme dans le groupe d’amis se charge d’expliquer ce qu’est un AVC, répondant à l’angoisse suivante : Pourquoi un homme, d’une minute à l’autre, cesse d’exister, en lui-même ? Comment se représenter cette abomination, comment la rendre, si ce n’est supportable, au moins possible ?
La femme se lance avec douceur dans un vrai exercice de pédagogie clinique, interpellant Robert afin qu’il joue les prolongations : il revient pour la reconstitution, se prête de bonne grâce à refaire ses derniers gestes de vivant, tenir ses derniers propos. Elle explique donc le déroulement de cet accident vasculaire cérébral. Ce qu’il endommage, chaque partie atteinte dans le cerveau provoque un trouble irrémédiable, compromettant toujours un peu plus l’élan vital. La description étape par étape de cette agonie, puisque l’homme, peu à peu dépossédé de lui-même, est en train de mourir, est très belle. Est-ce parce qu’il s’agit du cerveau, et que chaque dommage, affectant la mémoire, le mouvement, créant des hallucinations visuelles et auditives est une matière parfaite pour le récit, mais il se produit quelque chose. Un déplacement, un transport.
Imaginer à chaque maladie ou dysfonctionnement sa propre fiction. Une parole de conteur, non de médecin. Trouver l’antidote au Vidal. 

jeudi 12 avril 2012


La faute à Stefan Sagmeister, qui a donné plusieurs conférences visibles en ligne sur un site qui ne cesse de me « stevejobiser », je regarde trop de vidéos où se produisent des experts qui pensent « out of the box », hors des carcans. Les intervenants portent tous des micros statiques de haute qualité montés sur serre-tête, de directivité omnidirectionnelle, conçus pour permettre une liberté de mouvement optimale, au lieu d’être coincé derrière une table ou un pupitre. Le tour de cou réglable est d’une grande discrétion visuelle et très confortable à porter. Les choix de couleurs, de taille et de connecteur à disposition mettent les intervenants showmen définitivement à l’aise. L’un d’entre eux, journaliste et auteur scientifique répondant au nom de John Bohannon, utilise à plein les possibilités de cet outil poids plume, en dansant presque. Du moins, en étant accompagné de danseurs. L’idée qu’il défend ? En pleine crise, dans un pays surendetté, pourquoi ne pas remplacer les dispendieuses projections powerpoint, la béquille et le boulet de toutes réunions, visant à mettre en exergue pour un auditoire les points majeurs d’une démonstration, par… une chorégraphie ? Le corps et l’esprit enfin réunis ! Et ce serait moins cher ! Et les ressources humaines seraient sublimées ! C’est en discutant avec un de ces amis physiciens, qui tentait vainement de lui expliquer une de ses récentes expériences, que l’homme a imaginé ce procédé plus expressif que verbeux, donnant lieu à un concours outre-atlantique intitulé « Dance your Ph.D. ». « Danse ta thèse », si l’on veut. Les corps deviennent des protons, photons, particules, gamètes, globules ou tout autre élément ; un mini ballet vulgarise un projet de recherche. Le gagnant de la 4e édition de cet événement avait pour sujet : « Microstructure-Property relationships in Ti2448 components produced by Selective Laser Melting : A Love story. » Programme coton et le résultat s’avère… difficile à regarder pour qui aime la danse, car les scientifiques sont naturellement plus proches d’Einstein que de Nijinsky... Mais le concours de danse, lorsqu’il récompense le frottement avec d’autres disciplines, est visiblement une piste à creuser : à Paris, Danse Élargie encourage les designers, plasticiens, architectes à proposer leur création le temps d’une représentation au Théâtre de la Ville. Les inscriptions sont closes. 

mardi 10 avril 2012

"Trying to look good limits my life"*
Hélas, mille fois hélas, cette phrase n’est pas un slogan de campagne. Elle en a pourtant la stricte apparence, réalisée en pleine nature (californienne?), avec les moyens à disposition. Aperçue dans le film Helvetica, son auteur s’appelle Stefan Sagmeister, graphic designer de renom d’origine autrichienne, dont le studio est basé à New York. Certes, il est bon orateur, tient volontiers meeting pour évoquer son approche de faiseur d’image, mais la politique ne serait vraisemblablement pas son truc. Trop iconoclaste, trop rétif à l’ordre, à la discipline, au système, il débarque par exemple mystérieusement vêtu d’une robe à pois sur la scène d’une grand-messe du design graphique au Portugal (OFFF, 2009), en réaction à une remarque de Paula Scher (autre grande figure de la typographie) intervenue la veille et observant qu’elle était la seule femme à prendre la parole.
Pourtant, Stefan Sagmeister a un programme : il propose la pratique régulière d’une année sabbatique, rythmant le temps de travail, pour réinitialiser sa vision, la régénérer. Comme si la retraite était saupoudrée ça et là pendant la vie active. Il développe également un projet autour de l’idée du bonheur, nourri d’aphorismes (visuels) tel que celui initialement énoncé. Un film est en cours. Une exposition, The Happy Show, retrace actuellement dix ans de questionnements enthousiastes.
Le bonheur est visiblement muséal : en ce moment, il s’expose aussi au Design Museum de Londres, avec le concours du magazine Colors qui y consacre son dernier numéro. Quand d’autres publient ce même printemps autour de la joie.

*"Tenter d'avoir l'air bon restreint ma vie" 
(traduction non contractuelle)

dimanche 8 avril 2012


Sur le conseil indirect de Sasha (dont le prénom figure dans la liste de modèles précédemment publiée), je regarde un documentaire consacré à la typographie Helvetica. Sasha Grey, puisque c’est elle, n’est pas tout à fait cette célèbre inconnue bookée en agence de mannequins ou une beauté vraie croisée dans la rue. Steven Soderbergh en a même fait l’héroïne de Girlfriend Experience (2009). Elle y tient le rôle phare d’une escort girl qui cherche à faire grimper sa côte de popularité sur le net, à multiplier les occurrences de son nom et de son service pour apparaître placée au mieux dans les moteurs de recherche et ainsi tenir le marché (du moins, c’est de cette approche désincarnée dont je me souviens). Sasha Grey est une actrice, qui débuta par le porno, mais n’envisage pas de s’y laisser enfermer. Elle veut diversifier ses activités et champs d’action, elle est dj, a le projet de produire, fascine par sa plastique, ses pratiques, sa rhétorique…  Donc, elle s’enthousiasme dans un entretien donné à un magazine français pour Helvetica, qu’elle vient de visionner. Cela m’intrigue. Le documentaire donne la parole à une profession peu bavarde à l’ordinaire, dans un canevas assez classique. Experts, admirateurs et détracteurs de cette typographie suisse née en 1957 se succèdent. Les interviews alternent avec des plans de ville, enfonçant le clou suivant : la cité est truffée d’Helvetica. Rassurante, équilibrée, neutre, elle a cette qualité sédative, apaisante. Transports publics, plans, signalétique muséale ou administrative, indications diverses…. L’Helvetica est partout en ville. Et entre Helvetica et Sasha Grey, des ponts se créent. Fantasme de la visibilité en tête. Un détail les rapproche encore : le logo de l’enseigne californienne American Apparel, pour laquelle elle posa, est lui aussi en Helvetica, comme toute sa communication. La vieille carne typographique est plus que jamais en forme, juvénile presque. Devenue petite bombe sexy. Un plan du film s’attarde même sur une affiche de pub de la marque sur laquelle une jeune femme allongée tourne son visage vers l’objectif, mais une grande bulle de chewing-gum empêche de la voir complètement. Serait-ce Sasha ? Non, en fait, il s’agit de Vanessa. Ouf, Sasha, on pensait que le film aurait pu t’être recommandé parce que tu y figurais, mais ta curiosité semble plus maligne que ça, et tu citeras dans la foulée, la poésie de Nietzsche, The Peacock and the Buffalo, comme livre de chevet. Helvetica remplit sa mission documentaire : au-delà de l’esthétique, c’est le socio-politique qu’on interroge. Helvetica était-elle pour la guerre du Vietnam, est-elle capitaliste, faite sur-mesure pour satisfaire le marché, standardise-t-elle les esprits, éradique-t-elle les particularités ? Ou à l’inverse sa plastique si souple, si bien troussée permet-elle toutes les audaces créatives, encourage-t-elle la transgression ? Helvetica et Sasha Grey pourraient bien se ressembler alors, comme deux cousines éloignées. 

vendredi 6 avril 2012

Prénoms, identificatoires ou aspirationnels,  ceux-là : 

Abigail, Abrielle, Afra, Aileen, Alanna, Alex, Alexandra, Alexia, Alexis, Alina, Alix, Allison, Alyssa, Amanda, Anahit, Angel, Angelique, Ani, Ania, Anitra, Anna, Annabelle, Annie, Arianna, Ariel, Arnault, Ashia, Ashley, Asia, Atlantis, Audrey, Avy, Aya, Aylya, Azula, Azuli, Baxter, Becca, Bev, Bobbi, Brenda, Brianna, Britney,  Brittany, Cailin, Caitlin, Candice, Carla, Carrie, Catherine, Cayleigh, Charlotte, Cheryl, China, Chiyono, Chloe, Christa, Christina, Clara, Clio, Codi, Connor, Dan, Dana, Danielle, David, Debbie, Debbie Lin, Denni, Diane, Dominique, Dora, Dov, Eddie, Eliana, Elizabeth, Elliot, Emily, Emma, Erica, Erin, Eva, Evan, Fanny, Fatima, Faye, Felipe, Fernanda, Fiametta, Fifi, Franca, Gabi, Genny, Gina, Glen, Gordon, Hannah Lee, Hawi, Hayley, Hedkayce, Helena, Heloise, Henry, Hyunha, Isa, Jamie, Jan, Janine, Jeffrie, Jemma, Jennifer, Jenny, Jessica, Jill, Jimena, Ji-Sung, Joe, Jonny, Kara, Karen, Katrina, Katy, Kelly, Kelsey, Keondra, Kiani, Kimbra, Kristen, Konstatin, Krystal, Kyle, Kyung, Lara, Laura, Lauren, Lauren W., Laurie, Lea, Leonie, Lera, Lily, Lindsey, Lora, Louise, Louliko, Louwrie, Lucia, Lyanne, Maceo, Madlen, Mae, Mallorie, Mallory, Managi, Marcel, Marcus, Martine, Mary, Massimo, Max, Meagan, Meg, Megan, Mele, Melissa, Michael, Michelle, Micolle, Miguel, Miho, Mijin, Mike, Mila, Mirto, Molly, Monique, Morgan, Nadine, Natasha, Nathalia, Ngan, Nora, Nour, Olivia, Oscar, Perrin, Phylicia, Rachel, Raffi, Ramiro, Rebecca, Renate, Rieko, Robbie, Robin, Roxy, Ruby, Ryan, Sabina, Sally, Samantha, Sandra, Sara, Sarah, Sasha, Seth, Shannon, Shelly, Shermine, Signe, Simon, Skye, Sona, Sonja, Sophia, Sophie, Sora, Spring, Steffi, Stephanie, Stryder, Sumi, Suzanna, Taghrid, Tal, Tara, Tatiana, Taylor, Terri, Tesa, Tessa, Tiana, Travis, Trudy, Tulasi, Valeria, Vanessa, Veronica, Violette, Xochielt, Yanyan, Yin, Zara. 

Modèles AA (pour American Apparel). 




jeudi 5 avril 2012


Quel prénom présidentiable se cache derrière la biffure noire ? 
À vous de jouer.