mardi 19 juin 2012

Je ne regarderai plus les affiches de film de la même manière. Elles me disent des choses que je ne sais peut-être pas écouter. Un œil vigilant vient de m'inciter à étudier plus attentivement celles qui annoncent les sorties du mercredi 13 juin : dans le lot, 4 usent du même procédé. Montrer des corps assis (sur un banc public, dans un bateau, sur une plage, sur une pelouse). Représenter cette position dans un but promotionnel est visiblement une bien basse manœuvre. En effet, tout être "siégeant" se réfèrerait au spectateur, qui, le cul dans son fauteuil, attend son long métrage. En l'imitant ainsi, les exploitants ne chercheraient qu'à le faire venir s'asseoir dans leur complexe. Comme si l'assise appelait l'assise, proche en cela du baillement ou du fou rire. L'analyse est cocasse et l'analyste remonté (qui parle d'opportunisme, de populisme et d'infamie à propos de ces choix artistiques). 
Et je m'aperçois que, pour la salve de nouveautés de la semaine passée, beaucoup d'acteurs étaient aussi montrés le fessier reposant (sur un cheval, sur un capot de voiture, sur un ponton, sur un canapé, à même le sol). Et comble du malheur, encore auparavant, l'affiche de Cosmopolis, film dont j'ai chanté les louanges, a cédé à la même facilité. Mon moral s'affaisse.



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