samedi 29 septembre 2012


Je passe très régulièrement devant la porte du 47, rue Vieille-Du-Temple, sans voir vraiment ce panneau de bois sculpté par Thomas Regnaudin, qui œuvra beaucoup à Versailles, au service du roi. Cette Méduse a du être photographiée des milliers de fois avant ou après la dégustation d'un falafel. De Gorgone, elle est devenue souvenir de Paris, image parmi tant d'autres, entre deux bouchées. Mais aujourd'hui, cette langue tirée, ce regard de côté, ce ruban de serpents, destinés à tenir au loin la malchance et les mauvais esprits, semblent sortir du vantail à ma seule et unique attention, pour disparaître ensuite, dans un moment d'harrypotterisation de mon univers. Cette apparition me rappelle que septembre touche à sa fin et que telle fut sa substance. J'organise ma passation pour octobre autour de ce signe, avec une autre Méduse, peinte par Le Caravage cette fois. Je ne l'ai jamais de mes yeux vue, mais j'irai peut-être la découvrir à la Galerie des Offices à Florence, tenant à l'idée d'accueillir chaque mois qui vient avec une nouvelle promesse, un nouvel appétit. 



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