jeudi 6 décembre 2012

J'étais un peu agacée par Yoko Ono ces temps-ci et j'essayais de comprendre pourquoi. Sa médiatisation à outrance aux accents samaritains ? Cette bonne conscience avida dollars ? J'emploie cet anagramme à dessein, car l'expo Dali à Beaubourg a fait ressurgir une fameuse petite anecdote : Yoko Ono aurait acheté 10 000 $ un faux poil de moustache de l'artiste, qui aurait sciemment roulé la "sorcière" (c'est ainsi qu'il l'appelait)... Elle s'est bien remise de ce petit revers de fortune, elle est même plus en forme que jamais, partout présente en ce moment : sur les panneaux lumineux de Times Square durant 3 minutes chaque jour de décembre, sur les portants d'une boutique de mode new-yorkaise avec une collection pour hommes, dans les vitrines d'une marque autrichienne de cristaux avec une ligne de bijoux... Bref, les raisons de mon irritation se précisaient. Et puis, je suis tombée sur le documentaire Bed Peace datant de 1969, où elle et John Lennon décident de passer 8 jours au lit pour donner une chance à la paix dans un hôtel de luxe à Montréal, sous les tirs croisés des caméras et des micros. Le film se termine dans les airs par le départ du couple en montgolfière, pour échapper aux acariens. Leur mode de transport m'a sauté aux yeux. Je peux affirmer ici que cet objet volant a fait un long chemin, gonflé à bloc par les médias, la célébrité, l'argent, le succès, pour parvenir jusqu'à nous, tout près, dans une cour carrée, pour promouvoir un malletier. C'est, semble-t-il, la voie des idéaux. Terminer sur un sac, au bras d'une coquette argentée.
Ah, au fait, Bed Peace a été produit par Bag Productions. Je n'invente rien. 
© 1969 Yoko Ono Lennon
Elle est passée par ici, elle repassera par là ! 
© 2012 Louis Vuitton

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