lundi 11 février 2013


Et après, on n'en parlera plus jamais. 

Le célibat était une structure masturbatoire, qui comptait dans ses rangs des spécimens bien différents : les inconsolables du couvert unique et les autres, libertins, vieilles filles, anachorètes connectés. On pouvait toujours être multiple dans l’esseulement, s'interrompre soi-même en ayant de surcroît l'esprit de contradiction, faire la vaisselle ET passer l'aspirateur ET descendre la poubelle, s'installer à la montagne pour la qualité de l'écho, faire tinter sa coupe de champagne contre la pointe d'une étoile, avoir un ennemi imaginaire, et finalement vivre pleinement. Mais malgré cela, le célibat ressemblerait toujours à un moustique qui ne dérangerait en rien l'ourlet d'une oreille à peine assoupie, déjà un peu chaude, déjà un peu désirable. Repu mais ignoré. 
  

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