lundi 18 mars 2013


Palmiers bretons 

Je les aperçois à chaque visite, dans les jardins, longer les côtes, divertir les ronds-points. Leur incongruité m'émeut sous le crachin. Ceux qui s'épanouissent en Méditerranée me font un effet différent, assorti à la langueur de l'air, très probablement. 
Pourquoi sont-ils là ? Par quel miracle, par quel microclimat ? J'apprends que lors de la campagne militaire d'Égypte menée de 1798 à 1801 par le Général Napoléon Bonaparte pour s'emparer de l'Orient, se trouvaient des bataillons d'hommes venus des Côtes d'Armor. Des scientifiques et botanistes prenaient également part à l'expédition pour découvrir et ramener les richesses du Nil. Ces plantes sont peut-être un souvenir d'Égypte. 
Lorsque Napoléon devient Empereur, c'est encore sous son règne que le titre honorifique des Palmes académiques est créé en 1808. 
D'une décoration l'autre, je pense aux Palmes d'or cannoises, issues de l'emblème de la ville. Le sud fait encore de l'ombre à l'audace armoricaine. Car en Bretagne, le palmier est bien cette récompense ultime qui célèbre chaque apparition du soleil, si convoité. 

(Remerciements chaleureux à Brigit Ber qui a réalisé cette photographie)

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