vendredi 19 décembre 2014


Capitellophobie

Des sueurs froides. L'angoisse palpable. La vue d'un ruban, d'un paquet, d'un morceau de papier d'argent accélère la formation d'une boule qui, de la gorge, se fraye un chemin jusqu'au ventre. Le bolduc coupe et étrangle. L'écrin tendu est l'arme du duel. La lumière qui s'allume brusquement sur un parterre ami éclaire une zone de conflit. Le cadeau est toujours empoisonné. Le joli petit présent n'est pas l'ici et maintenant du bonheur d'être fêté mais un objet appartenant déjà au passé. La hantise de la surprise est le seul lot de consolation du capitellophobe.  

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